Voleur de feu, L’apprivoisement, Collection 16

Voleur de feu, L’apprivoisement, Collection 16

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Avec le tirage courant de la revue Voleur de feu l’apprivoisement, recevez une œuvre originale de Antoine Henry. Cet artiste vous propose une aquarelle sur papier où l’on retrouve une intimité sereine, proche d’un minimalisme japonais. Dimensions environ 10 x 14.7 cm.

Ce deuxième numéro, celui de l’apprivoisement, de Voleur de feu réuni les œuvres de Antoine Henry, reproductions de 6 peintures sur toile. Derek Munn nous livre ici, un texte poignant où il s’amuse à remonter la grammaire française en l’égrainant du “ils” jusqu’au “je”. Il énumère ainsi des moments simplement successifs de la vie de tout un chacun.

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Description

Avec le tirage courant de la revue Voleur de feu l’apprivoisement, recevez une œuvre originale de Antoine Henry. Cet artiste vous propose une aquarelle sur papier où l’on retrouve une intimité sereine, proche d’un minimalisme japonais. Dimensions environ 10 x 14.7 cm.

Ce deuxième numéro, celui de l’apprivoisement, de Voleur de feu réuni les œuvres de Antoine Henry, reproductions de 6 peintures sur toile. Derek Munn nous livre ici, un texte poignant où il s’amuse à remonter la grammaire française en l’égrainant du “ils” jusqu’au “je”. Il énumère ainsi des moments simplement successifs de la vie de tout un chacun.

Extrait :

“… nous l’avons entendue mille fois, nous en avons fait un drame, une comédie musicale, un tableau, cela nous soulage car nous sommes remplis de réponses mais ne connaissons pas les questions, nous faisons de l’art parce que nous ne comprenons rien, nous inventons pour éviter de regarder l’absurde en face, nous préparons des reliques pour ceux qui nous survivront, nous sommes contents, nous remettons une bûche sur les braises, nous sortons une bouteille, deux verres, nous entretenons le silence, nous doutons beaucoup, un peu, pas du tout, nous frottons nos yeux, nos mains, nos sexes, nous ne nous voyons pas, nous sommes des abstractions, la nuit tombée nous regardons nos murs avec satisfaction, nous savons que toute protection est illusoire mais avons besoin d’un cadre, la lumière est dans nos yeux, nous la réglons à notre convenance, nous nous regardons avec amour, avec curiosité, avec irritation, avec indifférence, nous trinquons, nous avons plus de mots que de sens, jamais nous ne signifierons autant, puis nous parlons avec peu de monde, nous suivons les informations, nous ne sommes pas d’accord, nous nous souvenons d’autre chose, nous avons une
certaine culture, nous avons de la sympathie, nous voudrions faire plus, nous regrettons, nous avons occulté l’essentiel, nous n’avons que notre modération en excès, nous renouvelons notre adhésion ; en rentrant du concert nous voyons une murmuration d’étourneaux au-dessus de la lande, nous sommes émus, nous arrêtons la voiture un moment, nous ne pouvons nous empêcher de voir des formes, des signes, nous voyons un nuage, une vague noire se pétrissant dans le ciel, nous disons un chameau, une belette, une baleine pour nous rassurer de notre connaissance, tout à fait comme une baleine,…”

Format : 297 x 210 mm

publication, point vernal 2016 – 12 pages non reliées – papier Extraprint 160 gr – impression Offset.

La critique par Dominique Boudou ici

Pour en savoir plus sur Derek Munn

Pour en voir plus sur Antoine Henry : www.antoinehenry.com

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